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La police de caractères OpenDyslexic juxtaposée à des polices de caractères conventionnelles. Source: OpenDyslexic |
La dyslexie en quelques mots.
Selon l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé, entre 8 et 12% des personnes sont dyslexiques dans le monde.
En France ce nombre est d’environ 5%, soit plus de 3 millions de personnes, et même de 6 à 8% pour les enfants d’âge scolaire. La dyslexie est un dysfonctionnement cognitif reconnu comme handicap. C’est un handicap invisible dont on parle peu, par peur d'être mal compris.
La dyslexie rend l’identification des mots plus difficile. La lecture et l’orthographe sont moins précises et, en général, on éprouve une fatigue lors de la lecture d’un texte. Des retards dans l’apprentissage sont souvent constatés et, petit à petit, la motivation diminue et un manque de confiance en soi et la peur d'échouer s’installe progressivement.
Pourtant, la dyslexie n’a aucun lien avec les capacités intellectuelles. De nombreuses personnalités connues comme JFK, Bill Gates, Richard Branson (PDG de Virgin), Walt Disney, John Chambers (PDG de Cisco), Luc Besson, Tom Cruise,... en sont la preuve.
Quelques conseils pour les profs pointilleux:
On ne le dira pas assez, les enfants ayant des troubles dyslexiques ont besoin de quelques aménagements lorsque vous leur préparez des documents avec votre ordinateur.
Certaines polices de caractères facilitent la lecture aux dyslexiques. Mais ces recommandations sont bien évidemment à adapter suivant les besoins de l’enfant. (il n’existe toujours pas de recommandations « type », il n’existe que des suggestions qui sont, comme d’habitude, à essayer avec l’enfant lui-même pour savoir réellement celles qui lui conviennent le mieux).
Un petit rappel tout de même concernant l’empan visuel. L’empan visuel est le nombre de lettres que l’œil voit en une fixation. Lorsque les caractères sont trop gros, notre empan visuel diminue. Nous ne voyons plus, en moyenne 12 lettres, mais bien moins. Il est alors important de penser à réduire la taille des caractères (progressive) quand l’enfant a progressé.
Ce qui facilitera leur lecture, c'est :
- Préférer les documents tapés aux manuscrits. Éviter aussi de mélanger dans un même document écriture manuscrite et typographiée.
- Utiliser une taille de police plus grosse : 14 voir 16. Pour les lecteurs débutants, il est même possible d’utiliser une police encore plus grosse. Au fur et à mesure des progrès, il suffit de diminuer la taille de la police.
- Choisir un écart de 1,5 pour l'interligne
-Proposer des exercices clairement dissociés
- Des encadrés bien séparés. Éviter de tasser les textes pour les faire entrer dans une seule page.
- Eviter les présentations en colonne.
- Peu ou pas de recto-verso ou en-tout-cas, pas d'exercices où il faut tourner la page pour trouver la réponse
- Peu de petits dessins ou de décorations pour "faire joli"
- Bien décomposer l'exercice en étapes claires
- Surligner les mots-clés et préférer le gras, le changement de couleur ou le grossissement pour mettre en évidence.(surtout pas l'italique -> ils ne le voient pas)
- Utiliser des couleurs
- Utiliser les polices d'écriture suivantes : Arial, Verdana, Tahoma. Les polices de caractères qui conviennent le mieux aux dyslexiques sont généralement sans empattement appelés généralement en informatique « sans sérif ».
Généralement, elles leur permettent de mieux faire la différence entre les lettres comme b, d, p, q et u/n qui sont les plus confondues.
Mais surtout celle à télécharger qui vient de faire ses preuves: Opendyslexic ! (Cf. titre suivant)